«La pensée pense ce qui la dépasse infiniment»




2009-11-18

retour à ce qui n'est justement pas moi.

Mon enfer. Horrible sentiment de décomposition. Dégoût de ce que tu vois en moi, et de ce que je vois en toi. Des larves qui se perdent l'une dans l'autre, qui s'avalent pour ne plus voir. Ne plus voir. Ne plus sentir. Oublier. J'arrive à oublier, à sortir de ma mémoire ce que j'étais ou ce que je n'ai jamais été. Jamais été. Peut-être est-ce pour cela que c'est plus facile d'oublier. Comment me rappeler une forme qui n'a jamais été moi, m'en rappeler véritablement? Comment me rappeler cette «troisième jambe», puisqu'elle n'a jamais été mienne, qu'elle ne me servait que de socle pour ne pas basculer. Comment redevenir moi avec mes deux jambes qui me suffisent sans tendre toujours à revoir pousser cette jambe de plus, cette jambe aliénante, cette jambe nécessaire et inutile à la fois. Je veux être seule. Mais tes yeux me manquent. Et ma carence me rend folle,......... et infiniment humaine. Triste.
Yeux salés de sanglots.