«La pensée pense ce qui la dépasse infiniment»




2010-05-29

nada.

Aucune illumination. Aucune révélation. Que ce nada béant qui s'ouvre à mon passage, mais qui pourtant ne se referme pas sur moi. Étrange...

Au contraire, le nada est tendu vers l'extérieur, il part de moi pour s'ouvrir vers l'infini.
Un nada sans mat, mais avec le vent dans les voiles.
Propulsée...

Une liberté sans ancrage ni fin qui ouvre la voix d'un champ musical improvisé.
Un hymne dissonant: nada, nada, nada.

Un sourire plus large que le ciel.

Me voilà.
Devant rien.

2010-05-21

regressar.

J'aurais aimé rester prisonnière de ce laps de temps compris entre maintenant et maintenant.

J'aurais aimé me loger dans cet espace qui s'étend entre mon regard et le tien, et faire naufrage éternellement avec toi, mon corps comme moule parfait du tien.

J'aurais aimé conserver un instant l'infinie réalité éphémère de tes lèvres contre les miennes.

Si la réalité se situe dans la distance entre toi et moi, dans l'intervalle d'une note, d'un mot, d'un silence, ma réalité est immense comme mon désir de recroiser ton regard.

Et de ressentir la passion qui brûle sans même toucher.

Qu'un frisson ruisselant sur ma peau.

2010-05-16

paz.

Valeu a pena? Tudo vale a pena se a alma não é pequena.

- F. Pessoa -