«La pensée pense ce qui la dépasse infiniment»




2010-05-21

regressar.

J'aurais aimé rester prisonnière de ce laps de temps compris entre maintenant et maintenant.

J'aurais aimé me loger dans cet espace qui s'étend entre mon regard et le tien, et faire naufrage éternellement avec toi, mon corps comme moule parfait du tien.

J'aurais aimé conserver un instant l'infinie réalité éphémère de tes lèvres contre les miennes.

Si la réalité se situe dans la distance entre toi et moi, dans l'intervalle d'une note, d'un mot, d'un silence, ma réalité est immense comme mon désir de recroiser ton regard.

Et de ressentir la passion qui brûle sans même toucher.

Qu'un frisson ruisselant sur ma peau.