«La pensée pense ce qui la dépasse infiniment»




2010-11-17

échelle de Jacob.

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Je dois vous faire part de mes États concernant cet astre qui parfois le soir frappe à ma fenêtre pour ainsi me repaitre de ses chants lyriques et champêtre, et m'envoûter, en un rayon, de son éclat.


En effet quand s'installe la nuit noire,

et que pointe le reflet dans le miroir

mon visage dans la clarté de la Lune

m'apparait comme du désert, une dune.


Alors la raison, austère, de mon visage s'évade

Et ne reste que mon imagination, en cascades

Qui gagne peu à peu mon esprit fertile

et dans une gymnastique, ma foi, agile


Montent à moi avec la Lune, les mots.


Les mots me viennent de l'Autre Monde

et dans une percée audacieuse fécondent

des pensées, le jour, dissimulées

lesquelles la nuit de leur tanière, osent

fragiles, dangereuses, comme les épines d'une rose

poindre, cortège de la Lune dépêché.


La fièvre s'abat sur mon corps fébrile

Assailli de tous ces mots, de prime abord, hostiles

trahissant ce qu'à l'éveil je suis

je me métamorphose une fois endormie

Le pouvoir de la Lune est puissant

et au matin, toute de blancheur, j'ignore

que les forces du sommeil, peu à peu, me dévorent.


De fil en aiguille, je ne puis plus détecter

une fois toutes ces nuits passées

si de la réalité ou du rêve je tiens

ainsi que de tout l'être humain


Je me demande, de la Terre ou de la Lune

À lequel de ces astres répond-il

Et lequel, au juste, le place en exil.


Diable, qu'en savons-nous exactement!


Et si de la Lune, ses habitants

Regardaient la Terre avec le même envoûtement?